Origine du dopage

Selon le dictionnaire Larousse : « se doper, c’est absorber un stimulant ou toute substance modifiant ou exaltant considérablement certaines propriétés avant de se présenter à un examen, une épreuve sportive ». C’est donc le recours à des procédés ou substances pour augmenter artificiellement ses performances physiques ou mentales.

L’Homme a cherché depuis toujours à améliorer ses performances, sur plusieurs niveaux, par des moyens dits artificiels. En effet, les premières notions de dopage datent de l’Antiquité. Dès le VIème siècle avant Jésus Christ, les athlètes grecs ingéraient déjà des viandes variées selon la discipline sportive qu’ils exerçaient, ainsi les sauteurs mangeaient de la viande de chèvre, les boxeurs et les lanceurs mangeaient de la viande de taureau ou buvaient même son sang, et les lutteurs préféraient de la viande grasse de porc. Les grecs et les romains quant à eux favorisaient l’hydromel, avec ses propriétés toniques des feuilles de sauge. Alors que les indigènes d’Amérique du Sud mâchaient les feuilles de coca pour pouvoir affronter le froid et l’altitude, et les indigènes d’Afrique mâchaient la noix de kola. Et les chinois connaissent depuis plus de 3.000 ans le ginseng !

Au 19ème siècle, le mouvement sportif prenait son essor au sein de la société industrielle anglaise. Pour les sportifs, il fallait être le meilleur à tout prix. On cherchait donc une alimentation plus nourrissante et moins volumineuse, rien que pour faire du muscle. On pensait que seuls les aliments d’origine animale, viandes et œufs parmi d’autres, permettaient d’atteindre cette fin, donc tout le reste était jugé inutile, comme le pain et les liquides. Des excitants comme le café, thé, chocolat, alcool étaient pris avant l’effort, et des décoctions pour mieux supporter la fatigue. La plus célèbre décoction à l’époque était le vin Mariani, dit aussi “vin des athlètes”, qui était constitué d’une base de feuilles de coca.

Evolution vers des substances médicamenteuses

C’est dans les années 60 que va se dessiner en Europe une ébauche d’action antidopage concertée suite à la mort du Danois KNUT JANSEN lors de l’épreuve cycliste sur route des J.O. de Rome. Le CIO décida d’instaurer un contrôle antidopage et en 1963, mise en place d’une commission d’experts par les Etats Membres du Conseil de l’Europe (Congrès Olympique de Madrid). Ces mesures furent relayées en 1967 par l’HCI. On attendit 1968 pour voir l’application des premiers tests aux JO de Mexico.

En France, la 1ère loi sur le dopage date du 1er juin 1965, avec une définition très précise : « est considéré comme dopage le fait d’administrer sciemment en vue ou au cours d’une compétition sportive des substances destinées à accroître artificiellement et passagèrement les possibilités physiques d’un sportif et susceptibles de nuire à sa santé.

Cette première Loi sanctionnait pénalement l’utilisation intentionnelle par un sportif au cours ou en vue d’une compétition de l’une des substances visées dans le décret d’application du 10 juin 1966. Celle-ci prévoyait également que les prélèvements ne pouvaient se faire qu’à la demande d’un médecin agréé par le Ministre chargé des Sports.

Il faut signaler que les pouvoirs publics français ont réagi très tôt puisque la France a été, avec la Belgique, le premier pays à légiférer dans ce domaine.

LOI DU 23 MARS 1999

Création d’une autorité administrative indépendante chargée de veiller à l’efficacité de la lutte contre le dopage : le C.P.L.D. (Conseil de Prévention et de Lutte contre le Dopage)

  • Créations de nouvelles structures de soins et de prise en charge des sportifs : les antennes médicales de lutte contre le dopage.
  • Renforcement des aspects répressifs de la lutte contre le dopage avec des peines aggravées pour les trafics et les faits commis à l’encontre des mineurs.
  • Création d’un réseau cohérent de prise en charge, avec mise en place d’un numéro vert gratuit et anonyme « Ecoute Dopage ».
  • Restructuration des mesures disciplinaires à l’encontre des sportifs ayant contrevenu au dispositif de la loi avec meilleure intégration des différentes fédérations dans la lutte antidopage et harmonisation de cette lutte.
  • Coordination de la recherche en matière de médecine du sport et de lutte conte le dopage.
La création du Conseil de Prévention et de Lutte contre le Dopage est l’élément fort et novateur de cette loi, destiné comme le titre l’indique, à la protection de la santé des sportifs et à la lutte contre le dopage

PROGRAMME et CODE MONDIAL ANTIDOPAGE

Le Programme mondial antidopage a été développé et mis en place pour harmoniser les règles et les pratiques antidopage parmi les organisations sportives et les gouvernements.

Le Code mondial antidopage est le document de base fournissant un cadre harmonisé aux pratiques, règles et règlements antidopage des organisations sportives et des autorités publiques.

En savoir plus : http://www.wada-ama.org/fr/Programme-mondial-antidopage/

LA LISTE DES INTERDICTIONS

La Liste des interdictions a été publiée pour la première fois en 1963 sous la direction du Comité international olympique. Depuis 2004, tel que stipulé dans le Code mondial antidopage, l’AMA est responsable de la préparation et de la publication de la Liste..

Consulter la liste.